En tant que citoyen strasbourgeois, je suis partiellement déçu par l’action de la municipalité actuelle. J’en attendais davantage, notamment en ce qui concerne la réduction du trafic motorisé.
Aucune des précédentes municipalités n’a jugé utile de faire respecter le code de la route.
Ainsi, motos et scooters ont pris leurs aises sur les trottoirs ainsi que dans les zones piétonnes ou de rencontre. Une vingtaine de verbalisation concernant les deux roues motorisés en 2024.
Avec l’actuelle municipalité écologiste, je m’attendais à ce que le stationnement sauvage des voitures et des deux-roues motorisés ait quasiment disparu.
Bien qu’il y ait davantage de verbalisations, je constate toujours un nombre important d’infractions.
Voici une partie de ce que j’attends
- Stationnement sauvage des véhicules motorisés: il reste encore trop de stationnement sauvage sur les trottoirs et dans les zones piétonnes.
Pourquoi ne pas recourir à la vidéo-verbalisation ? On pourrait aussi imaginer une équipe à vélo équipée d’une caméra horodatée, circulant régulièrement. Pour rester souple, le même parcours pourrait être effectué plusieurs fois : ainsi, un automobiliste qui s’arrête quelques minutes pour une dépose rapide ne serait pas immédiatement sanctionné mais tout de même prévenu de son infraction. - Propreté :Les équipes de nettoyage font leur travail, mais il faut également verbaliser et revoir les campagnes de sensibilisation, que je trouve inadaptées (par exemple la campagne d’affichage Game Over).
De même, l’affichage d’interdiction de fumer dans les parcs est trop discret et ne mentionne pas clairement les sanctions. - Affichage sauvage : Le problème s’aggrave : autocollants et affiches, comme celles du club libertin « Le Chat Noir », envahissent de nombreux poteaux du centre-ville.
Je ne comprends pas que l’on n’arrive pas à éradiquer ce phénomène. S’il est difficile de prendre sur le fait les colleurs, il suffirait de facturer le nettoyage à l’organisateur. Libre ensuite à ces structures de se retourner contre les prestataires responsables. - Stationnement sauvage des vélos : Le stationnement anarchique de certains cyclistes gêne piétons et personnes à mobilité réduite. Si l’on ne souhaite pas ajouter d’arceaux autour de la place Kléber, il faudrait en installer davantage en amont. Les vélos ventouses devraient être enlevés, mais il faut aussi proposer des solutions : parkings surveillés à tarif préférentiel (3 à 12 mois), communication claire indiquant qu’un vélo immobile depuis six mois sera retiré même s’il est en état de rouler. Tout vélo attaché à du mobilier urbain sera enlevé après 48h même s’il est en état de rouler, mais il faudra qu’il y ait des arceaux à proximité.
- Règlementation des terrasses : La nouvelle règlementation est un progrès, mais de nombreux établissements persistent à ne pas la respecter.
L’UMIH (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie) est pourtant favorable à l’application stricte des règles et à la verbalisation des contrevenants. Il y a des contrôles mais est ce qu’il n’y aurait pas quelque chose qui bloque car on voit toujours les mêmes établissements hors des clous ! - Livreurs : Certains livreurs utilisent des vélos non homologués pouvant atteindre jusqu’à 50 km/h et rouler sans pédaler. À cela s’ajoutent également ceux qui travaillent en scooter, lequel nécessite la détention d’une capacité de transport.
- Trottinettes : peu de gens le savent, mais la nuit le conducteur doit porter un équipement rétro-réfléchissant, ce qui est rarement le cas. De plus, une trottinette ne peut transporter qu’une seule personne. Il faut aussi mentionner celles qui dépassent largement la vitesse autorisée de 25 km/h.
Il y a aussi d’autres sujets tels que :
- La transparence de la municipalité, pourquoi refuser de fournir un contrat ou de répondre aux questions ?
- La consommation d’alcool sur la voie publique, pourquoi laisse t’on la situation se dégrader ?
- Le tabagisme dans les parcs
- etc.
Points positifs
Il y a aussi du positif, comme avec la débitumisation des cours d’école et que certaines personnes de l’opposition tournent en ridicule.
- Les arbres
Autre exemple : l’opposition affirme que des arbres ont été supprimés, voire arrachés, rue Mélanie, alors qu’ils ont été replantés ailleurs à la suite même de leur contestation de l’aménagement.
Une municipalité écologique peut tout à fait abattre des arbres lorsqu’un aménagement l’exige.
L’essentiel est de maintenir un solde largement positif entre plantations et abattages, ainsi qu’un bon taux de survie des nouveaux arbres.
- Ring vélo
Le ring vélo est globalement positif.
Je me souviens d’une discussion avec Jean-Philippe Vetter au sujet de la section rue des Orphelins : la moitié de la piste était ouverte et il me disait que ce tronçon serait un four l’été, car entièrement minéral.
Je suis allé vérifier : certes, il n’y avait pas encore de plantations, mais trois carrés de terre sont prévus, alors qu’avant les travaux il n’y avait ni arbres ni végétation. Une remarque de pure mauvaise foi.
Il m’a également parlé de la rue d’Austerlitz, estimant que les panneaux « cyclistes autorisés de 20 h à 10 h 30 » devraient être remplacés par « cyclistes interdits de 10 h 30 à 20 h ». Je trouvais la suggestion pertinente, mais en fait ils existaient déjà et sont en place depuis plusieurs mois, c’est vous dire le clown.
- Place du château
Enfin, certains opposants dénoncent un prétendu greenwashing à propos des arbres en bois et des haut-parleurs diffusant des sons de la nature sur la place du Château.
Or, les Architectes des bâtiments de France s’étaient opposés à toute plantation au centre de cette place lors de la rénovation complète de celle-ci . Critiquer tout en connaissant cette contrainte relève clairement de la mauvaise foi.
- L’Opéra
La rénovation de l’Opéra, maintes fois repoussée, va enfin être réalisée.
On peut bien sûr critiquer ce projet, mais il fallait agir. Il y aura donc 5 saisons hors les murs.
Je ne connais pas tous les détails, mais j’aurais imaginé une répartition provisoire des spectacles :
- La danse au Maillon, qui compte 700 places, ce qui semble suffisant pour les ballets.
- Les récitals à la Cité de la Musique et de la Danse avec 500 places c’est suffisant.
- Les opéras dans un auditorium du PMC.
Quitte à réduire le nombre pour que cela n’entre pas en conflit avec les différentes structures.
Bien entendu, cela représenterait aussi un coût, il faudrait faire des travaux pour le PMC mais je ne vois pas comment le Palais des Fêtes va pouvoir accueillir tous les spectacles et surtout quel jauge il y aura après les travaux d’aménagement.

