Jubjoter

Émerger d’un rêve sans savoir la fin et tenter d’y retourner pour connaître la suite

Découverte du Nord du Vietnam – premiers pas dans Hanoï

Arrivée à l’aéroport de Hanoï (Nội Bài)
Nous sommes deux : Éric et Marie.

À la sortie du contrôle des passeports, pas d’inquiétude : il y a deux portes qui donnent toutes les deux sur le même grand hall. Si quelqu’un vient vous chercher, il vous attendra devant l’une de ces deux sorties.

C’est aussi l’endroit idéal pour acheter une carte SIM vietnamienne : environ 150 000 VND (soit environ 6 €). Nous en achetons deux, et elles nous seront bien utiles par la suite.

Nous avions convenu avec notre hôtel d’être récupérés par un taxi (17 $ la course). Nous apprendrons toutefois quelques jours plus tard qu’il existe une navette Vietnam Airlines qui relie l’aéroport au centre de Hanoï pour seulement 2 € mais en arrivant c’est toujours confortable de se reposer sur un taxi.

Le code de la route que nous connaissons ne s’applique pas vraiment au Vietnam. Nous le constatons sur l’autoroute qui mène en ville mais la conduite est toute en douceur, pas d’excès de vitesse, on n’a pas peur étrangement.

Première soirée
Munis de la carte de la ville fournie par l’hôtel, nous partons à la découverte du centre de la vieille ville.

Première observation
Ici, le trottoir n’est pas vraiment destiné aux piétons : il sert surtout de parking pour les motos, de terrasse pour les restaurants et d’étalage pour les magasins. Par endroits, sur de courtes distances, on peut tout de même y circuler, mais la plupart du temps, on marche directement sur la chaussée, en cohabitation avec scooters, motos, vélos et voitures.

Deuxième observation
Il faut s’habituer à l’odeur de pollution, à la poussière et aux klaxons omniprésents. Beaucoup de conducteurs portent un masque en tissu pour essayer de faire barrière à la pollution. Néanmoins ce n’est pas un enfer, les gens sont souriants, et les klaxons font partie du « code de la route » (le permis européen n’est pas valable au Vietnam). Tout le monde fait attention aux autres, ainsi si l’on souhaite traverser la rue, on avance sans précipitation et les différents véhicules nous contournent. Une facilité déconcertante.

Troisième observation
On se fait régulièrement aborder, pour ne pas dire tout le temps, pour un trajet en taxi, à moto ou en pousse-pousse.

Quatrième observation
Les prix sont rarement affichés, sauf dans certains magasins et restaurants. Mieux vaut toujours demander avant d’acheter, surtout dans la rue, et ne pas hésiter à marchander pour certaines choses. Par exemple, un lot de 10 cartes postales vendu autour de 20 000 dng dans une boutique peut être proposé jusqu’à 60 000 dong par un vendeur dans la rue.

Cinquième observation : les boissons
Le café noir vietnamien est fort et amer. Il existe aussi une version avec du lait concentré (j’adore), que l’on commande parfois en « anglo-vietnamien » : miou coffi (milk coffee). Sinon vous avez du thé Lipton ou du thé vert vietnamien. Prix moyen dans la rue : environ 5 000 dng.

Premier pho dans la vieille ville

Le soir de notre arrivée, nous suivons le conseil du Guide du Routard et allons déguster notre premier pho dans un petit restaurant de la vieille ville. La soupe, au bœuf ou au poulet, est effectivement savoureuse. Les prix sont clairement affichés : 35 000 dng, rien à redire. Service rapide, mais sans sourire, et une table non nettoyée… une constante que nous retrouverons dans d’autres restaurants de rue.

Rapidement, nous prenons l’habitude de manger notre pho dans les échoppes de trottoir, assis sur de minuscules tabourets en plastique. Prix moyen : 30 000 dng. Petit conseil : ne pas oublier de demander les herbes fraîches qui accompagnent la soupe, et toujours s’enquérir du prix avant de commander, histoire d’éviter toute discussion. Nous avons assisté à un échange verbale fort entre un petit groupe de client qui nous a demandé combien on avait payé et la personne de l’échoppe.

Le lendemain : la vieille ville et les projets

La matinée est consacrée à la découverte de la vieille ville : un passage au théâtre de marionnettes sur l’eau (je me suis endormi certainement à cause de la chaleur et de la fatigue ), une visite du temple de l’Épée Restituée, et, par hasard, la découverte du Café du Soleil, tenu par un Marseillais, dans le quartier des routards.

En chemin, nous sommes passé par plusieurs Sinh Café où nous demandons des devis pour différentes excursions (baie de Ha Long, marché de Bac Hà, etc.). Les prix varient du simple au triple avec toujours les mêmes formules standard, pas ou peu de possibilité d’adaptation.

C’est finalement grâce au patron du Café du Soleil que nous découvrons l’agence GP Travel située juste en face, où une employée francophone prend le temps de nous écouter. Nous y choisissons un circuit des marchés incluant une nuit sur place la veille du marché de Bac Hà, une option que personne d’autre ne nous avait proposée, toutes les autres agences voulant nous loger à Sapa, ville aux allures de station de ski.

Elle nous évite certaines dépense inutile avec un retour en navette publique (prix de la navette Sapa Lao Caï : 50.000 dng par personne).

Coût total par personne 165€ pour
Train de nuit aller/retour Hanoï – Lao Caï
4×4 avec chauffeur et guide anglophone durant les 3 jours sur place
1 nuit à Bac Hà avec petit déjeuner
1 nuit à Sapa avec petit déjeuner
1 marche facile (et touristique) à Sapa avec déjeuner

Direction Can Cau via Lào Cai

Nous partons de Hanoï en train de nuit à destination de Lào Cai (terminus).
Durée approximative du trajet : 10 heures.

À la gare, il faut patienter à l’intérieur, car l’accès au quai n’est autorisé qu’entre 45 et 30 minutes avant le départ.
Pensez à bien conserver votre billet jusqu’à la sortie de la gare d’arrivée : il nous a été demandé à chaque fois pour pouvoir en sortir.

Avant l’embarquement, le personnel inspecte le train. Lors de notre départ, ils ont fait descendre une personne qui, d’après ce que l’on nous a dit, aurait été un voleur.

Nous voyageons dans un compartiment de quatre couchettes. L’espace pour les bagages est limité : la valise ne pouvant pas passer sous la couchette du bas, nous l’avons installée sous la petite table, où nous attendent quatre bouteilles d’eau. Mon sac prend place à mes pieds, sur la couchette supérieure. La climatisation est moyenne.

À l’arrivée, nous sommes accueillis par une bonne pluie.
À l’aller comme au retour, nous avons partagé le compartiment avec d’autres touristes, ce qui nous a permis d’échanger sur nos expériences de voyage.

Note : pour accéder à la couchette supérieure, il n’y a pas d’échelle ; un marchepied repliable est fixé sur le côté de la porte.

Le marché de Can Cau

Petit marché peu fréquenté par les touristes, situé dans une vallée entourée de montagnes et difficile d’accès.
Depuis Lào Cai, il faut compter environ deux heures de route, et le marché se trouve à une vingtaine de kilomètres de Bac Ha.
Attention en cas de pluie, ou si de fortes précipitations ont eu lieu récemment : certains tronçons peuvent être touchés par des glissements de terrain. Nous avons toutefois constaté que les habitants sont très réactifs pour dégager les voies.

Sur les hauteurs, on trouve les vendeurs d’oiseaux ; sur le plateau, les vendeuses hmongs fleurs ; et, en contrebas, les vendeurs de chevaux.
Comme ailleurs, les prix se négocient.

L’après-midi, nous avons marché aux alentours de Bac Ha. Promenade agréable à travers les rizières et les vergers de pruniers, quelques touristes (principalement francophones). Les paysages sont magnifiques.

Note : le marché de Can Cau n’a lieu que le samedi.

Le marché de Bac Ha

Le grand marché de Bac Ha se tient chaque dimanche à partir de 7 h.
Il est préférable de passer la nuit à Bac Ha la veille, afin d’éviter les trois heures de route depuis Sapa, où la plupart des tours-opérateurs logent leurs clients. Vous profiterez ainsi du marché dans le calme, avant l’arrivée massive des touristes à partir de 10 h 30.

Le marché est vaste, et il est facile de s’y perdre.

Nous avons déjeuné dans un restaurant situé en face du marché : service rapide, plats savoureux.
Petit conseil : recomptez votre monnaie devant le serveur et donnez toujours le montant exact en une seule fois. Sinon, il pourrait revenir en prétextant qu’il manque de l’argent sur votre paiement initial.

Après le déjeuner, nous avons poursuivi la journée par une croisière sur la rivière Chay.


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